Rivette nous revient pour une histoire parsisienne intramuros.
Camille , jeanne balibar , revient jouer à paris une piéce de théatre italienne
de pirandello monté par un metteur en scéne italien . Trois ans qu'elle n'avait
pas revu la capitale . Les souvenirs remontent et elle entreprend de revoir son
ancien compagnon . De son coté le metteur en scéne, désormais avec camille ,
profite des représentations parisiennes pour chercher une piéce inédite que
goldoni avait offerte à un mécéne particulier. De ces rencontres vont naitre de
nouvelles rencontres, des souvenirs ,des sentiments, des croisements....
Camille " ca va , ca va pas , ca va ,ca va pas " , par ces quelques mots après
une répétition , le film navigue dans cette atmosphére changeante . les
personnages ,les situations passent tour à tour de la légéreté à la gravité,
explorant le chaos des relations , de leur difficulté à exister au dela , à la
beauté de la séduction , fil conducteur du film. Il a la faculté de nous montrer
la vie de l'acteur avec ses doutes ,ses illusions , et plus physique , les
répétitions , les entrées , la narration , les coulisses et l'attente . l'attente de la
satisfaction ou non de l'autre , un certain regard sur le désir . Les relations
individuelles en quasi circuit fermé , chacun leur tour , l'intimité ,les
complicités permettent de mieux saisir chaque personnage . les lieux de ces
rencontres restent essentiels , presque solennels ,la bibliothéque , le parc , le
café ,le théatre .
Rivette démontre sa pleine forme , film plein d'entrain ,de joie ,de bonheur ,
de partage . les acteurs impeccables de justesse avec un castellito et une
balibar convaincants ,attachants . le théatre aussi montré comme un
rédempteur , arthur n'avouera t'il pas son changement après qu'il ait eu "une
révélation" en voyant camille jouer ?, et la scéne du duel si théatralisée dans
ce théatre ne verra t'il pas l'ancien amant carthasisé sa passion pour camille ?
. Le subtil mélange du passé avec les mystéres de la nouveauté sont
constament sollicités avec douceur , imbriqués avec légéreté. Comme une
métaphore au cinéma de rivette, un passé lourd d'œuvres qui compte et
n'entrave pas sa modernité mais l'enrichisse en poursuivant un renouvellement
porteur de sens .

patrick




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