Au temps de la Grèce Antique, Agamemnon, frère de Ménélas, qui
convoitait la ville de Troie, réputée imprenable à cause de ses murailles,
profite que la femme de son frère, Hélène, se soit enfuie avec son amant
Paris, fils du roi de Troie, pour attaquer la ville avec une immense armée.
Agamemnon requiert les services d'Achille, un guerrier invincible, fils
d'une déesse, mais qui ne veut être dirigé par personne. Achille décide
finalement d'aider à la prise de Troie. Malgré tout, la ville est difficile à
prendre, à cause d'un chef brillant, Hector, frère de Paris, sans oublier les
caprices d'Achille qu'Agamemnon a du mal à supporter...
Marchant sur les plates-bandes de "Gladiator" de Ridley Scott, qui avait
ressuscité le film de péplum antique, Wolfgang Petersen, avec un budget
colossal et un casting de choix (l'américain Brad Pitt dans le rôle
d'Achille, l'australien Eric Bana dans le rôle d'Hector, les irlandais Peter
O'Toole dans le rôle de Priam, roi de Troie, et Brendan Gleeson dans le
rôle de Menelas, sans oublier Orlando Bloom dans le rôle de Paris et
Diane Kruger dans le rôle de la belle Hélène), nous ramène au temps de la
guerre de Troie, racontée par Homère dans l'Iliade. La principale qualité
du film est de vouloir montrer un univers réaliste, avec des combats au
corps à corps qui apparaissent crédibles (effets spéciaux présents mais
souvent discrets, contrairement à "Gladiator"). Une scène d'anthologie :
le duel entre Achille et Hector. L'intensité de ce combat vient du fait que
ni Achille, ni Hector ne sont antipathiques, alors le spectateur, qui en
devine l'issue, est pris par l'émotion. Malgré une durée de 2h 30 environ,
on ne voit pas le temps passer. Bien sûr, tout ce qui aurait pu suggérer
des rapports homosexuels (la Grèce antique vivait cela sans tabous) a été
gommé. Reste un film brillant sur la forme, et fait pour plaire à un large
public. Donc objectif atteint. Quant à Wolfgang Petersen, il prouve qu'il
est capable de s'adapter à différentes conditions de tournage.
Simplement on pourra regretter un style un peu impersonnel (dans tous
les cas, il ne pourra pas faire pire que son "Air Force One", inepte film
de propagande américaine).
Ciné Phil (13/05/2004 ; péplum/action)