A New York, Joanna est l'animatrice vedette d'un show télévisé
où des couples se retrouvent sur une île et où on les confronte à des créatures de rêve, féminines pour le mari, masculines pour la femme. Ensuite, on vérifie si chacun a succombé à la tentation ou non. En réalité, ce show veut encourager l'émancipation de la femme. Or lors d'une des émissions, un mari abandonné débarque avec un revolver pour faire la peau à notre animatrice, l'accusant d'avoir été responsable de la rupture de son couple. Heureusement il est maîtrisé à temps. Mais les responsables de la chaîne convoquent Joanna et la licencient, craignant des retombées à cause de cet événement. Joanna traverse alors une grave dépression. Son mari Walter, qui veut aider son épouse, décide de trouver un endroit pour que son couple puisse se retrouver, avec leurs deux enfants. C'est alors qu'ils trouvent une "ville paradisiaque" : Stepford. Mais Joanna se rend vite compte que la manière dont se comportent les femmes dans cette petite ville de campagne est anormale. Quel secret cache cette petite ville tranquille, où les femmes sont toujours belles, souriantes et soumises à leur mari ?
Frank Oz, réalisateur de l'excellent "Bowfinger" (satire acide et
drôle sur Hollywood), du maladroit "In and out" (comédie qui défend lourdement l'homosexualité) et du médiocre "the score" (polar très classique avec De Niro), a pris un sujet risqué, la guerre des sexes, mais n'est pas parvenu à en faire un film digne de ce nom. En effet, le film tend à hésiter entre la comédie légère et la satire féroce, avec une couche de fantastique. Probablement eût-il fallu gommer cette histoire de "robots" pour rester dans une histoire bien ancrée dans la réalité. Malheureusement, non. Le film mélange les genres, ce qui nuit à l'ensemble. Pourtant, les acteurs, en particulier Nicole Kidman, Bette Midler, sans oublier Christopher Walken et Glenn Close, ont l'air de beaucoup s'amuser. Mais pas le spectateur. Maintenant, le film délivre tout de même un message pour la libération de la femme, sans oublier d'égratigner les failles d'un tel choix. En revanche, on ne peut pas dire que le film donne une bonne image des hommes : tous des lourdauds, pseudo-virils, qui passent leur temps dans des clubs à jouer et discuter. Je crois qu'on ne peut limiter l'homme à une vision aussi caricaturale. Donc globalement, c'est une petite déception, un peu rattrapée par le jeu d'acteurs. Et puis je me mets à rêver de ce que Tim Burton ou Robert Altman auraient fait d'un tel sujet... (Note : le film est un remake d'un film de 1975)
Ciné Phil (10/07/2004 ; comédie fantastique)
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