Quentin, un simplet voleur de voiture, est arrêté et mis en prison. Mais à
chaque fois, ses compagnons de cellule "pètent les plombs". Un jour, on le met dans une cellule avec Ruby, qui vient de se faire arrêter pour avoir volé 20 millions d'euros. Mais lui veut tuer celui qui a tué sa bien-aimée. Après une tentative de suicide, ils se retrouvent tous les deux dans un hôpital psychiatrique. Là Quentin met au point un stratagème pour s'évader avec celui qu'il considère comme son ami, Ruby...
On est loin du meilleur Veber. Pourtant ses deux derniers films faisaient
dans le haut de gamme : "Le dîner de con" était une réussite indéniable, grâce à un scénario astucieux et un jeu d'acteurs hors pair. Quant au "Placard", il osait traiter un sujet casse-gueule (l'homosexualité d'un des employés sur le point de se faire licencier au sein d'une entreprise) sans se laisser aller aux facilités du genre. Ici malheureusement, le scénario est le premier en cause. Il ne se passe pas grand-chose finalement dans ce film, presque basé uniquement sur une confrontation d'acteurs : le dur (Jean Réno, en petite forme) et le simplet (Gérard Depardieu, souvent à la limite du cabotinage, parfois crédible). Les scènes se succèdent avec un manque cruel de créativité (on a l'impression que la moitié du film se passe dans un véhicule, puisque nos deux protagonistes volent des voitures les unes à la suite des autres). Et la dernière partie du film (rencontre de la jeune fille dans le restaurant abandonné ; le dénouement de l'histoire) est un bâclage complet : on ne rit plus, on s'ennuie, et ce n'est pas du tout crédible. Donc bilan : très décevant. Espérons que Francis Veber sera plus exigeant la prochaine fois, et que ce film est un accident de parcours (comme l'avait été "le Jaguar" avec Réno et Bruel).
Abdelkader (comédie ; 25/10/2003)
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