Peter Parker a pris une chambre en ville et fait de petits jobs pour s'en
sortir. Mais il a du mal à gérer sa vie normale et celle de super-héros. En
plus Mary-Jane s'est lassée d'attendre que Peter se déclare et s'est trouvé
un nouveau fiancé. Et puis un nouvel ennemi va pointer à l'horizon : un
scientifique brillant devenu fou, qui va se retrouver greffé de quatre
tentacules en métal, le docteur Octavius, surnommé Octopus par les
journaux...

Spider-Man 1 était un blockbuster qui surprenait déjà par cette insistance
faite par rapport au côté humain de notre super-héros. Ici même chose
au carré. Jamais on n'avait vu un super-héros douter autant de lui-même
et de ses capacités. En effet Peter Parker ne cesse d'échouer ce qu'il
entreprend parce qu'il n'arrive pas à gérer sa double vie. Ce qui fait que
souvent il est pris dans ses propres contradictions (à un moment il veut
déclarer sa flamme à Mary-Jane et plus tard il change d'avis). C'est un
pauvre type... Il en vient même à laisser tomber Spider-Man pour rester
toujours Peter Parker... Mais Spider-Man ne fait-il pas partie de ce qu'il
est vraiment, et ne serait-il pas frustrant d'annihiler la partie de super-
héros qu'il a en lui ? Heureusement les circonstances peuvent parfois
aider à prendre des décisions très rapidement (comme le kidnapping de
Mary-Jane par l'horrible docteur Octavius). Ce 2e "Spider-Man" est sans
aucun doute un des grands films de cet été, arrivant à se satisfaire du
côté blockbuster et arrivant à le dépasser par son côté très humain.
Parfois certaines scènes pèsent un peu (Parker qui avoue à sa tante dans
quelles ciconstances son oncle est mort) ; et aussi parfois il y a quelques
facilités (l'intervention du "peuple américain" reste assez basique), ou
même répétitions du 1er (les envolées de Spider-Man entre les gratte-
ciel). Mais avec le nouvel ennemi que doit affronter Spider-Man, on a
droit à des effets spéciaux époustouflants (ils s'affrontent trois fois) et à
une scène d'anthologie : le métro qui n'a plus de frein qui est prêt à se
jeter dans la mer... Scène d'une virtuosité extraordinaire. Et puis
n'oublions pas les scènes d'un romantisme exacerbé, comme celle où
Mary-Jane suspecte Peter Parker d'être Spider-Man et où elle demande à
Peter de l'embrasser sur la bouche pour vérifier (elle avait embrassé
Spider-Man dans le premier épisode, mais n'a jamais eu l'occasion
d'embrasser Peter Parker). Et la fin réserve quelques surprises... qui
annonce Spider-Man 3. Une grande réussite donc, probablement dûe à
l'exigence du réalisateur Sam Raimi, de l'interprétation de Tobey
Maguire, de Kirsten Dunst et bien sûr d'Alfred Molina, dans le rôle
d'Octavius (on se souvient de lui dans "dead man" de Jarmusch et
"boogie nights" de P.T. Anderson).
Ciné Phil (fantastique ; 15/07/2004)



SPIDER-MAN 2
de sam raimi