Entre sa femme qui engage une procédure de divorce, les dettes qui
s'accumulent et un emploi menacé, Aldo Bonnard voit sa vie se déliter, jusqu'au jour où il gagne une fortune au loto. Alors qu'il est sur le point d'annoncer la nouvelle à son épouse, il découvre qu'elle le trompe avec son nouveau patron... Forts de leurs deux scénarios à succès pour "La vérité si je mens" 1 et 2, Michel Munz et Gérard Bitton s'essayent à la réalisation avec cette comédie qui ne manque pas de verve, mais qui reste sage. Ils sont soutenus par un casting de choix : Jean-Pierre Daroussin, Valeria Bruni-Tedeschi, François Morel, sans oublier Richard Berry et Darry Cowl, pour ne citer qu'eux. Le film est vraiment drôle quand Aldo, devenu riche, fait subir à ses clients ses excès d'humeur (la scène des toilettes légèrement scatologique) ou, dans un grand restaurant quand il confond l'urinoir avec le lavabo. Et le choix de J-P. Daroussin pour jouer le beauf de service est judicieux (la partie de tennis chez son nouveau chef de secteur). En revanche les relations d'Aldo avec son épouse manquent de substance. Une des meilleures scènes du film : Aldo dans l'appartement d'une call-girl de luxe (jouée brillamment par Helena Noguerra) ; il s'essaye à la marijuana mais ne supporte pas, et il se met à délirer. Scène surréaliste, qui rehausse un peu le film de ce qu'il est néanmoins : une comédie de boulevard.
Kader(16/12/2)
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