Quand elle était petite, Elisabeth a pris du cou d'un
naufragé, le jeune Will Turner, un médaillon datant de la période aztèque. Maintenant c'est une jeune fille bonne à marier. Mais voilà que les pirates du Black Pearl, veulent récupérer ce médaillon, qui doit mettre fin à une terrible malédiction. Dans le même temps le pirate Jack Sparrow arrive dans la ville sur un bateau qui est en train de couler...
Jerry Bruckheimer, gros producteur américain ("Rock",
"Armageddon", "Pearl Harbor", trois films de Michael Bay, c'est lui), a décidé de faire ressusciter les films de pirates. Il choisit donc Gore Verbinski comme réalisateur, qui sort du succès américain de "The ring", et comme scénaristes Ted Elliott et Terry Rossio, qui avaient déjà signé les scénarios de "Shrek" et "Aladdin". Et on ressent après la vision de "Pirates des Caraïbes" que c'est un film exigeant, tant sur le plan du scénario que de la mise en scène. Côté personnages, Orlando Bloom (tout droit sorti de la saga "Seigneur des Anneaux"), ne parvient pas à convaincre. Quant à Keira Knightley (vue dans "Joue-la comme Beckham" de Gurinder Chadha et "the hole" de Nick Hamm), elle tente de ressembler à Catherine Zeta-Jones (dans "Le masque de Zorro" de Martin Campbell), mais, malgré une beauté indéniable, son rôle ne parvient pas à décoller vraiment. On reconnaîtra Geoffrey Rush (vu dans "Le tailleur de Panama" de John Boorman), dans le rôle de Barbossa, sadique à souhait, et Jonathan Pryce (vu dans "Demain ne meurt jamais", un "James Bond", et "Le temps de l'innocence" de Scorsese), dans le rôle du gouverneur et père d'Elisabeth, il cabotine à souhait. Je garde le meilleur pour la fin : Johnny Depp (vu dans "From Hell" des frères Hughes et "Sleepy Hollow" de Burton), extraordinaire dans son interprétation du pirate toujours en décalage avec les autres, qui parvient à nous faire rire, tellement on sent qu'il se fait plaisir à rendre excentrique et attachant son personnage, qui a toujours une réplique inattendue à dire. C'est grâce à lui que ce film restera dans nos mémoires.
Abdelkader (fantastique ; 13/08/2003)
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