Salvatore (Jacques Perrin) apprend le décès de
son ami Alfredo (Philippe Noiret). Il se met
alors à se remémorer son passé : son enfance, le
village où il a vécu, le cinéma où il se rendait en
cachette, et son amitié avec Alfredo, le
projectionniste...

Hommage aux cinémas de quartier et à l'âge
d'or du cinéma. On y voit des extraits de
classiques ("Et Dieu créa la femme" avec
Brigitte Bardot, entre autres), et surtout une
époque révolue où le cinéma faisait partie à part
entière de la vie des villages, au moment où les
gens n'avaient pas encore la télévision.
Salvatore Cascio interprète Salvatore enfant
avec un naturel étonnant. La partie adolescente
de la vie de Salvatore, cette fois interprété par
Marco Leonardi, est surtout marquée par la
beauté d'Elena, jouée par Agnese Nano, et un
fort romantisme. Quand Salvatore, devenu
cinéaste réputé, retourne dans son village,
l'émotion, la nostalgie sont là. Et on assiste, le
coeur serré, à la destruction du cinéma "Cinema
Paradiso", comme si une partie de sa vie était
partie en fumée. Le final, où l'on voit les scènes,
censurées par le prêtre du village (une suite de
baisers qui se suivent, dans différents films) est
superbe. Plus que l'histoire de la vie de
Salvatore, le film nous renvoie à notre propre
histoire : rêves déçus, d'autres réalisés. Mais il
reste toujours la magie du cinéma. (Petite note :
il existe une version longue du film, qui a été
diffusée à la télévision : Salvatore revoit Elena
le jour des obsèques d'Alfredo. Elena est alors
interprétée par Brigitte Fossey) .
Kader (10/2/3)