Cecilia et Joachim ont tout pour être heureux. Mais leur
bonheur s'écroule le jour où ce dernier est victime d'un accident de voiture et se retrouve paralysé. Désespérée, Cecilia se rapproche de plus en plus du médecin chargé de soigner son compagnon.
Il faut apporter une précision au résumé officiel du film ci
dessus. Le médecin se rapprochant de cécilia est le mari de la femme qui a renversé joachim et rajoute à la situation déja dramatique de cet accident.
ce film s'inscrit dans le dogme 95 si chère au pays nordique
et ce choix se révéle judicieux puisque ce film raconte un drame humain venant bouleverser 2 familles ,l'une qui tentait de se former ,joachim et cécilia projetait de se marier et l'autre, la femme qui renverse joachim et son mari médecin, déja installés, mariés avec 3 enfants.
Et l'histoire tourne autour de ces 4 personnages aprés le
fauchage de joachim ,jeune homme sportif se retrouvant cloué au lit, événement aussi soudain qu'innatendu.
Susanne Bier sonde les profondeurs des humains et
n'épargne aucun des moments de soufrance de joachim et de son entourage. La situation bouleverse tellement les personnages qu'on ne devine jamais dans quelle direction nous conduit le film. Son ampleur tient autant dans les moments de souffrance que dans l'amour naissant et interrogatif de la relation de cécilia et du médecin . On assiste à un véritable chassé croisé, le médecin essayant de protéger sa famille par des mensonges, tandis que joachim rejette cécilia....Les situations tanguent en permanence comme la caméra porté du dogme. Cette incertitude rejaillit dans la mise en scéne comme ces plans "flash" , à coté de la réalité, la précédant, la magnifiant . L'utilisation du flou de certaines scénes ou d'un grain plus épais de l'image montre bien cet état de suspension des personnages comme sonné par ce bouleversement de leur vie .
On ne sait plus dans quelle réalité ils se situent, plus dans
l'ancienne mais pas encore dans le présent insupportable du handicap de joachim.
L'entrechoquement des malheurs de la bande des quatre
entrainent la solitude de chacun et le film restitue bien ces moments ou aucunes paroles, ni présences ne peuvent palier au ressenti dépressif. Cécilia, sa beauté, sa sensualité un des moteurs du films, reste le symbole le plus fort de ce yoyo entre spleen et vitalité.
La sensibilité du film rend les sentiments complexes à l'image
de la fille du médecin que l'on percoit en pleine transformation, prenant conscience de la dureté du monde qui l'entoure et de la complexité des humains.
Ce film se situe bien dans la mouvance réussie des
précédents dogmes comme "les idiots" ou "festen", toujours au plein coeur des préoccupations et des sentiments humains.
patrick(26/3/3)auteur
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