Warren Schmidt travaillait dans une grosse société d'assurances,
mais le voilà maintenant à la retraite. Il est marié et a une fille unique, Jenny, qui travaille comme informaticienne. Petit à petit, il réalise qu'il mène une vie médiocre. Le décès subit de son épouse et le futur mariage de sa fille l'amènent à faire le bilan de sa vie...
On ne sait trop où veut nous entrainer Alexander Payne : vers la
comédie cynique, ou vers un mélodrame. Ce qui en ressort en tout cas, c'est le jeu constamment décalé de Jack Nicholson, qui rend son personnage, qui est en réalité insupportable, attachant. La scène du lit rempli d'eau est d'un humour laborieux. La scène où notre héros, dans un camping, est invité chez ses voisins, ne convaint pas. Les scènes où Kathy Bates joue une mère divorcée aux moeurs "délurées", ont un arrière-goût de cabotinage. Les meilleures scènes sont probablement quand Monsieur Schmidt communique enfin avec sa fille. Là il est obligé d'être vrai. Dans l'ensemble, le film dit beaucoup de généralités sur le sens que l'on peut donner à sa vie, et je trouve, pour ma part, que le sujet est constamment effleuré, mais on n'entre pas vraiment en profondeur. C'est la principale faiblesse d'un film parfois longuet, qui dégage souvent l'austérité, avec aussi quelques clichés (la scène où la famille "beauf" est à table). Mais il faut reconnaître que la fin du film est vraiment émouvante. Elle pourrait mener à une voie sans issue. Mais le réalisateur a probablement voulu y mettre une note d'espoir qui me semble bienvenue. Entre finesse et lourdeur dans son jeu d'acteur, Jack Nicholson reste tout de même un grand acteur.
Kader (genre : comédie dramatique) 16/03/03
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