millennium

La déferlante asiatique continue , et ce n'est pas pour nous déplaire lorsque se
succédent les wong kar wai, tsai ming liang et maintenant hou hsiao hsien. Son
précédent film ,les fleurs de shangai l'avait fait connaitre du grand public. IL réussit sans
probléme à passer des films d'époques en costumes aux films contemporains
,s'attachant toujours aux plus prés des personnages, maniaque de l'introspection.

Une jeune fille, Vicky, vit à tapei. Depuis l'âge de 16 ans, elle fréquente l'instable et jaloux
hao hao ,entre crise ,fuite et retour. Hao hao supporte mal la liberté de vicky entre son
travail épisodique dans une boite de nuit et ses virés nocturne. Il la controle sans cesse
,ses papiers ,ses appels téléphoniques jusqu'à son odeur.....vicky s'échappe de cet
univers et trouve refuge chez le mystérieux jack , ami ou amant ?, bon samaritain
amoureux qui veillera sur elle sans jamais brider sa liberté.

raconter l'histoire ,franchement pas l'essentiel, le scénario appuie plutôt la forme que le
contraire. On pourrait même dire que l'aspect formel crée le sens. Et dans ce
mouvement la dynamique du film et son intérêt s'en trouve conforté. Car il s'agit bien de
mouvements et de répétitions, combien de fois vicky quitte hao hao pour finalement
revenir perpétuant son geste et son enfermement. Ce mouvement amplifié par les
habitudes de vicky ,la drogue, la musique, la cigarette, jour aprés jour.

La photo, les couleurs giclent de l'écran, nous attirent comme des papillons. Les
couleurs des flammes, flammes des bougies, des cigarettes, des néons, dégradés de
rouge, jaune, orange, avec cette touche de bleue, secs ou fluos sous fond de musique
techno lancinantes. Cette atmosphére nous emporte dans la vie dissolue de vicky,
l'envoutement joue, il suffit de se laisser porter par la beauté. sa poésie hypnose,
l'éternelle jeunesse, une eau de jouvence.

Film trop court. à revoir.

patrick