Alors que la ville de Sion s'est agrandie de nouveaux habitants, et que le
groupe de Morphéus, dont font partie Trinity, Néo (qui est l'Elu) et un
nouveau technicien en informatique, se trouve confronté à des opposants,
les machines, elles, continuent de chercher les humains en creusant le sol de
plus en plus profondément. Néo doit rencontrer une nouvelle fois l'oracle
pour comprendre la nouvelle mission qu'il doit accomplir. De plus, Néo ne
cesse de voir en rêve sa compagne Trinity poursuivie par des agents et se
faire tuer... Après un début un peu laborieux pour ceux qui ont déjà vu le
1er "Matrix", à part une très belle scène de danse collective, rappelant les
danses tribales, superposée sur une autre scène que je laisse aux spectateurs
de découvrir, on apprend petit à petit quels sont les nouveaux enjeux, grâce
à l'oracle. Mais suit une scène de bagarre longuette : Néo se battant contre
une multitude d'agents, qui ne sont que des sosies. Le film démarre vraiment
au moment où nos héros visitent le mystérieux Merovingien (interprété par
Lambert Wilson, charismatique), accompagné de son épouse Persephone
(Monica Bellucci, très belle comme à son habitude). Je préfère ne pas
raconter la scène, mais sûr qu'elle restera dans les annales. Surtout que la
scène suivante est une poursuite sur l'autoroute, morceau de bravoure, tant
sur le plan visuel que technique. S'il faut faire un bilan, le film est divisé en
deux parties : une 1ère franchement ennuyeuse, une 2e remarquable. A
signaler que le film ne se termine pas : une manière d'allécher les babines des
fans, qui devront attendre la sortie de "Matrix Revolution" le 5 novembre
prochain. Côté interprétation, à part celles du Merovingien et de
Persephone, qui sortent du lot, les autres n'apportent aucune amélioration,
se contentant de caricaturer des rôles déjà connus. Même Laurence
Fishburne semble moins à l'aise ici. Reste à reconnaître le talent certes
indéniable de la part des frères Wachowski de savoir recréer un univers
futuriste bien à eux, mais en même temps largement dominé par des
prouesses techniques, laissant peu de place à la construction d'un récit
cohérent et au jeu d'acteur.
Kader (fantastique ; 16/05/2003)