Depuis le lycée, Ted a toujours été amoureux de Mary. Maintenant qu'il est devenu
écrivain, il aimerait retrouver celle qu'il aimait jadis, et dont il est toujours amoureux. Il
demande de l'aide à son ami Dom, qui lui fait rencontrer un détective privé, qui va,
suite à ses recherches, succomber lui aussi au charme de Mary...

Ce qui est vraiment sympat avec les frères Farrelly, c'est cette manière de prendre à
contre-pied l'esprit politiquement correct américain. En effet, Mary, qui est blanche, a
un beau-père noir. Elle n'aime que les gens qui sont, soit handicapés, soit un peu en
décalage avec les autres, par leur gentillesse, voire leur ringardise. Les gags quant à
eux, ne volent pas haut, mais c'est grâce à l'effet de surprise qu'ils provoquent qu'ils en
deviennent drôles. Comme le fameux gag du sexe de Ted coincé dans sa braguette...
Ou celui du sperme de Ted qui se retrouve par un concours de circonstance dans les
cheveux de Mary... Ou encore celui du chien devenu fou qui se jette par la fenêtre...
Rien de très fin dans tout cela, mais une volonté certaine de ne pas chercher à être
dans le moule. Le héros du film par exemple, Ted (joué par Ben Stiller), il est très
gentil, mais tout le monde se sert de sa naïveté pour le duper. Quant à Matt Dillon,
dans le rôle de Pat, l'escroc de service, il ne cesse de nous déplaire, mais en même
temps, il apparaît comme un pauvre type. Et derrière cette comédie, on peut y voir un
message sous-jacent sur l'Amérique, truffé de gens bizarres, et même parfois
franchement méchants (comme l'auto-stoppeur que prend Ted, qui n'est autre qu'un
serial killer), mais c'est cette population qui fait le peuple américain. Les frères Farrelly
veulent nous le rappeler.
Abdelkader (Comédie ; 16/08/2003)