Un jeune homme court dans un établissement hospitalier
poursuivi par des infirmiers. Il se réfugie dans un bureau, et se cache. Il écrit sur un bout de papier une phrase énigmatique... Puis on revient treize ans plus tôt. Un garçon discute avec sa mère devant sa maison. Son père est dans un hôpital psychiatrique. La maîtresse d'école du garçon a un entretien avec sa mère. Son fils Evan a fait un dessin étrange où il tient un couteau et a assassiné deux personnes. De plus Evan perd la mémoire. Il ne sait pas ce qui lui arrive : il vit normalement puis il y a comme un saut dans le temps, et il ne sait plus ce qui s'est passé durant quelques minutes. Evan consulte un psy, mais le médecin n'arrive pas à le guérir. Le père d'Evan avait aussi des pertes de mémoire...
Film avec une idée de scénario qui tient la route, et qui pose
des questions d'ordre philosophique et éthique. En effet, Evan va découvrir qu'il possède un pouvoir. Mais comment va-t-il s'en servir ? Et est-ce que la vie peut être vécue différemment si l'on sait la conséquence d'un choix, d'un traumatisme passé ou autres ? Cette série B s'est trouvée un sujet incroyablement riche. Et l'on voit donc des déroulements de vie de personnages, qui vont changer de destin suivant ce qui se déroule dans le passé. Et surtout cela donne à des acteurs une panoplie de rôles différents. Ashton Kutcher joue avec crédibilité le personnage principal devenu adulte. Amy Smart surprend dans le rôle d'une serveuse, d'une prostituée ou d'une cadre dynamique. Les autres acteurs tiennent aussi la route. Il faut tout de même reconnaître que sur la dernière ligne droite, le film baisse légèrement de rythme, et la fin est un peu convenue. Reste que, malgré tout, des passages de "l'Effet papillon" sont politiquement incorrects (la scène de l'obèse qui est le compagnon de chambre d'Evan quand il est un brillant étudiant ; Evan fait venir une copine dans sa chambre et elle dit en entrant : "ça pue le sexe ici", et dans le contexte on peut le comprendre au sens propre et au sens figuré). Bonne surprise donc, à conseiller, pour ceux qui aiment s'agiter les neurones (c'est le cas de le dire !) et aussi les autres qui veulent voir un divertissement un peu au-dessus de la moyenne.
Ciné Phil (fantastique ; 11/03/2004)
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