La route tracé par amir kobessov n'est
pas rectiligne . Surtout , lorsque cinéaste
comme lui dans un pays pauvre en salles
et confronté à la plainte d'une de ses
actrices, il continue à croire aux valeurs
véhiculés par la création. Tout n'est pas
rose non plus avec sa femme car la
communication s'éteint
.
Sa mére tombe malade, il l'apprend par une lettre. Il entreprend de la rejoindre, en
route vers son village natal.
Ormibaev offre un film paisible , à premiére vue mais ces personnages sont torturés,
pleins de doutes, de bouleversements. Peut etre, le traitement de chaque
personnage, ne laissant rien transparaitre de leurs émotions, nous trompe.
Amir rêve, pense, demeure toujours en ébullition créative. les scénes ou un élément
de la vie surgit sont pour lui une source de création. Il élabore ainsi les prochaines
scénes de son film. et Omirbaev ne s'arrête pas là, il montre ses scénes qu'imagine
amir, avec ses variations, le vieux monsieur assasiné au bord du canal, une lecon
de cinéma. A coté de l'imagination, les rêves de amir, ses souvenirs sont aussi
bouleversants. Ainsi lorsqu'il se retrouve à la projection de son film , le machiniste
se trompe de bobine, projetant à la place un film de kung fu que les spectateurs
finalement plébisciteront au point de refuser le changement de bobine...risible mais
douloureux surtout aprés le discours d'avant projection plein d'auteurisme d'Amir.
Omirbaev véhicule le désir, ses 2 films kardiogramma et kairat pour preuves. La
route d'Amir vers sa mére croise des paysages, des personnes, des désirs. La
magnifique serveuse aspirant le regard des hommes, déclenchera une envie de
rencontre. Mais l'imagination d'Amir, son attente de ce rdv avorté marquera une
scéne mémorable dans la voiture .
Omirbaev, comteur des temps modernes, avec des paysages arides mais
personnels, ceux de son enfance d'ailleurs, nous livre une vision nostalgique.
nostalgie du cinéma aussi, la scéne rapporté du film kardiogramma ,un exemple,
nous raméne à nos propres souvenirs. L'esthétisme du film, manifeste, ne nous
laisse aucun répis, de la steppe aux visages, les mains.... Film complet à voir et
penser. il balance entre 2 mondes, celui de la retenue des personnages et le
discours référant constament à la création, beau résultat.

patrick