A l'âge de neuf ans, Hal Larsen se voit
conseiller par son père mourant de
toujours fréquenter de jolies jeunes filles
au corps mince et parfait. A l'aube de son
trentième anniversaire, Hal n'a toujours
pas trouvé le grand amour, et pour cause,
il est resté superficiel. Seul compte pour
lui la beauté physique, le reste chez une
femme n'a aucune importance à ses yeux.
Dans un ascenseur, il fait la connaissance
de Tony Robbins, un gourou qui
l'hypnotise et lui permet de discerner la
beauté intérieure d'autrui. Hal voit alors en
Rosemary Shanahan, qui pèse plus de
135 kilos et travaille dans l'humanitaire, la
femme la plus belle du monde. Il tombe
aussitôt amoureux d'elle.
Mais voilà que le sort prend fin, et Hal va
reprendre conscience des réalités...

Curieux film. On connaissait les frères
Farrelly bousculant les conventions allant
jusqu'à l'humour méchant : "Mary à tout
prix", "Fous d'Irène". Et après Cameron
Diaz et Renée Zellweger, c'est Gwyneth
Paltrow qui hérite du rôle de la blonde de
service. Là elle joue sur 2 registres : la
superbe blonde sexy qu'on a envie de
fréquenter et la femme énorme qu'on a
envie de fuir. Tout est beau quand Hal vit
son histoire d'amour dans son monde
d'illusion, mais tout se gâte quand il prend
la réalité en pleine figure. Même le
spectateur ne sait pas trop quoi faire dans
cette situation. Il est dérangé, bousculé
par rapport à ses propres conventions.
Surtout que la fin n'est pas un happy end
tout à fait habituel.

Il est indéniable que les frères Farrelly
sont beaucoup moins féroces que leurs 2
films
précédents, et l'on pourrait croire qu'ils se
sont assagis. Il n'en est rien. Aidés d'un
scénario original, ils mettent en avant la
réelle difficulté qu'ont les gens à ne pas se
fier seulement aux apparences, à rester
tolérants et ouverts en toute circonstance,
en particulier devant les personnes qu'on
pourrait juger différentes par rapport à
nos propres critères. Ce n'est pas la
beauté physique qui rend Hal amoureux,
mais bien la beauté intérieure de
Rosemary. Il faut juste faire attention
quand on l'invite au restaurant...


kader
de Bobby et Peter Farrelly