Chez les Tenenbaum, les enfants ont toujours été des génies. Tout jeunes, Chas était déjà un
maître de la finance, Margot une dramaturge exceptionnelle et Richie un joueur de tennis hors pair. Mais un jour, Etheline, leur mère, demande le divorce. Elle ne supporte plus le caractère égoïste de Royal Tenenbaum, son mari. Cette crise familiale a une influence négative sur le développement personnel de leurs progénitures.
Vingt ans plus tard, Royal écume les palaces, Etheline s'adonne à l'archéologie, Chas tente
d'élever ses deux fils après la mort de son épouse, Richie est un champion déchu et Margot s'est marié avec un psy. Le père Tenenbaum annonce bientôt à ses enfants qu'il ne lui reste plus longtemps à vivre. Il souhaite se réconcilier avec eux et les invite à revenir dans la maison familiale. Chas, Margot et Richie acceptent même s'ils ne croient pas aux bonnes paroles de Royal...
Ce film ressemble à une salade composée, avec un peu de comédie, et même de burlesque, de
mélodrame, et même de drame, de fantaisie, et même de délire, pour finir dans un mélange de joie et de tristesse. Ici le père est un anti-modèle, les personnages impossibles à cerner, leur mal de vivre difficile à comprendre. Mais ils sont attachants. Et c'est grâce à l'interprétation qu'on y croit, Gene Hackman en tête, dans le rôle de ce père insupportable, tant sa mauvaise foi dépasse tout ce que l'on peut imaginer ; et pourtant on finit par l'aimer. Et les enfants devenus grands : Luke Wilson, Gwyneth Paltrow, Ben Stiller (peut-être le rôle le moins convaincant) et la grande Angelica Huston, dans le rôle de la mère. Il manque pourtant ce qui aurait pu rehausser le film : un ton, une acidité, une prise de position réelle. Là on reste sur sa fin, avec la nette impression que tout cela aurait pu être plus percutant. Malgré tout un film un peu hors des sentiers battus.
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