Alex habite à Berlin-est avec sa mère et sa soeur. Son père est parti vivre
à l'ouest. Bientôt arrive Gorbatchev au pouvoir en Union Soviétique. Les
manifestations se multiplient pour permettre l'unification des deux
Allemagne. C'est là qu'Alex fait la connaissance d'une jeune infirmière
russe qui deviendra sa petite amie. Pendant une manifestation, les forces
de l'ordre arrêtent Alex devant sa mère qui fait une attaque. Elle est
transportée à l'hôpital. Là le médecin dit à Alex que sa mère est dans un
profond coma. Pendant ce temps, les événements se précipitent, qui
amènent la chute du mur de Berlin. Et peu à peu, l'économie capitaliste
s'installe en Allemagne de l'est. Après 8 mois de coma, la mère d'Alex se
réveille enfin. Pour lui éviter un choc qui pourrait provoquer une nouvelle
attaque, Alex décide de cacher à sa mère tous les changements qui ont eu
lieu. Il met alors en place tout un stratagème. L'illusion fonctionne tant que
sa mère reste alitée, mais un jour elle se remet à marcher...

Quelle bonne surprise ! Le film est bien ancré dans les réalités actuelles,
avec de l'émotion (souvent), du rire (de temps en temps), de la poésie
(parfois). La principale force du film est un scénario qui accumule les
situations assez originales, et même parfois inattendues. Par exemple,
Alex et sa soeur croient (comme le spectateur) que leur père les a
abandonnés. Mais à un moment, on apprend, sans qu'on s'y attende, que
ce n'est pas du tout ça. Idée originale : Alex a un bon ami, qui lui fait des
montages vidéo de nouvelles bidon sur cassettes, qu'Alex diffuse ensuite
à sa mère en lui faisant croire que ce sont les actualités du jour. Et le film
fourmille de ce type de trouvailles. Les acteurs du film sont aussi pour
beaucoup dans la réussite du film : ils jouent suffisamment juste pour
qu'on croit ce qui leur arrive et à leur sentiment. Et puis bien sûr le film a
des choses à nous dire sur les faiblesses du communisme d'une part,
mais aussi sur les (grosses) faiblesses du capitalisme d'autre part. Berlin
devient une ville expérimentale de l'économie capitaliste. Et la fin du film
est superbe. Non, vraiment, il n'y a vraiment rien à redire : le succès du
film est amplement mérité.
Ciné Phil (comédie ; 04/07/2004)