Michael Moore enquête sur la violence provoquée par les
armes à feu aux Etats-Unis. Son point de départ est la tragédie
du lycée Columbine dans le Colorado en 1999. Des dizaines de
lycéens avaient alors été assassinés par deux de leurs
camarades...

Certes Michael Moore n'est pas sociologue, et son analyse sur
la consommation abusive des armes à feu aux Etats-Unis a ses
limites. Mais son documentaire reste tout de même percutant
quand il laisse la parole à d'autres, comme ce père de famille
ayant perdu son fils lors de la tuerie de Colombine, devenu
alors militant contre ceux qui vendent les armes à feu comme
des petits pains aux USA. Et la comparaison astucieuse qu'il
fait avec les canadiens, qui aiment aussi les armes à feu, mais
ne les utilisent presque jamais contre autrui est intéressante.
Malgré tout, il est clair que Michael Moore ne veut pas
dénoncer que cela. Il essaie de montrer que le peuple américain
est manipulé. Et là sa démarche est un peu lourde. Un point
fort : les images montrant les différents coups d'état ayant eu
lieu à travers le monde, où la CIA est intervenue (et bien sûr,
les ventes d'armes y ont été pour beaucoup). Là on aimerait en
savoir plus. A la fin du documentaire, Michael Moore visite
Charlton Heston chez lui. Or on sait combien Charlton Heston
soutient les lobbies qui vendent les armes à feu. Et là, Michael
Moore réussit à mettre notre acteur hollywoodien vieillissant et
à la retraite mal à l'aise, qui ne sait plus quoi dire, et finalement
dira : "il faut que j'y réfléchisse". Il serait temps !
Kader (12/11/2)